La Guinée Équatoriale est un pays d'Afrique centrale souvent méconnu mais doté d'une histoire riche et d'une économie en plein développement. Située sur le golfe de Guinée, elle se distingue par sa diversité linguistique, culturelle et géographique. Avec ses ressources naturelles abondantes et ses infrastructures modernes en expansion, la Guinée Équatoriale joue un rôle de plus en plus important sur la scène africaine.
Avant l’arrivée des Européens, la Guinée Équatoriale était peuplée de communautés bantoues et de peuples autochtones tels que les Bubi, établis principalement sur l’île de Bioko. Ces populations vivaient de l’agriculture, de la chasse et du commerce local. Les traditions orales de ces peuples conservent des récits importants sur leurs migrations et leurs interactions avec les régions voisines.
La Guinée Équatoriale est d’abord passée sous contrôle portugais au XVe siècle, avant d’être cédée à l’Espagne au XVIIIe siècle par le traité d’El Pardo. Pendant la colonisation, les Espagnols ont introduit des cultures commerciales telles que le cacao et le café, transformant l’économie locale. L’indépendance a été obtenue en 1968, marquant le début d’une nouvelle ère pour le pays, bien que les premières années aient été marquées par une instabilité politique.
La population de la Guinée Équatoriale est composée de plusieurs groupes ethniques, les Fang représentant la majorité. Les Bubi, présents principalement sur Bioko, constituent une minorité significative. D'autres groupes, comme les Ndowe et les Annobonais, ajoutent à la diversité du pays. Chaque communauté a ses propres traditions, langues et pratiques culturelles, contribuant à un riche patrimoine collectif.
Avec une population estimée à environ 1,4 million d’habitants, la Guinée Équatoriale est l’un des pays les moins peuplés d’Afrique. La majorité vit dans les zones urbaines, Malabo et Bata étant les principales villes. Ces centres urbains attirent une population jeune, souvent en quête d’opportunités économiques.
L’espagnol est la langue officielle et majoritairement utilisée dans l’administration, les médias et l’éducation. Ce statut reflète l’héritage colonial espagnol, unique parmi les pays africains. Le français et le portugais ont également été adoptés comme langues officielles pour renforcer les relations internationales, en particulier avec les pays voisins.
Les langues vernaculaires jouent un rôle essentiel dans la vie quotidienne. Le fang est parlé par une grande partie de la population, tandis que le bubi est largement utilisé sur l’île de Bioko. Ces langues, riches en expressions culturelles, sont transmises de génération en génération, maintenant ainsi une forte identité locale.
La musique traditionnelle de la Guinée Équatoriale inclut des instruments tels que le mvet, utilisé lors des cérémonies Fang, et le tam-tam, employé pour les danses communautaires. La danse est une forme d’expression artistique importante, souvent liée aux rites religieux et aux célébrations sociales.
L’art équato-guinéen, bien que moins connu à l’international, reflète un riche héritage culturel. Les sculptures sur bois et les masques rituels sont particulièrement prisés. La littérature émerge également, avec des auteurs tels que Juan Tomás Ávila Laurel, qui écrivent sur les réalités sociales et politiques du pays.